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Ours, Cerf, Panthère, oie, perdrix, singe… le sculpteur François Pompon nous propose une bien curieuse ménagerie. Ces animaux dégagent une douce et tendre puissance et marquent notre imaginaire par leur modernité et leur universalité. Ces sculptures sont aujourd’hui très recherchées.


 

De Rodin à l’Ours blanc : le succès tardif

Né en 1855, François Pompon a passé la majorité de sa vie à sculpter la pierre pour les autres, notamment le charismatique Rodin. À partir de 1905, il s’affranchit de l’aura du maître et se consacre exclusivement à la sculpture animalière. C’est à l’âge de 67 ans seulement qu’il rencontre le succès critique et commercial suite à l’exposition de son désormais célèbre Ours blanc au Salon de 1922.

De l’observation à la création du bestiaire

En se consacrant aux animaux, Pompon suit la tradition française de sculpteurs animaliers, incarné notamment par Antoine Louis Barye. Il rompt cependant par un style résolument moderne et avant-gardiste.

Pour créer sa ménagerie, Pompon passe des heures au Jardin des Plantes à étudier l’anatomie des animaux exotiques comme ceux de la basse-cour. Il va ensuite passer autant de temps à simplifier les esquisses obtenues, ôter les détails. Ce qui l’intéresse c’est une courbe lisse, un volume simple qui va concentrer l’essence de l’animal, sa démarche et son attitude.

Acquérir un Pompon

À la fin de sa vie et jusque dans l’entre-deux-guerres, Pompon connait un vif succès. L’artiste est redécouvert dans les années 1990. Très appréciées sur le marché de l’art, ses œuvres, relativement rares, se disputent aujourd’hui âprement. Les grands mammifères en bronze comme l’Ours blanc ou le Cerf peuvent s’échanger plus de 100 000 €. Il faut compter à partir de 25 000 € pour une épreuve en bronze d’animaux plus modestes. Les petits sujets reproduits en céramique par la Manufacture Nationale de Sèvres se négocient entre 2 000 et 10 000 €.

Depuis la mort de Pompon, ses sculptures – notamment l’Ours blanc - ont été énormément copiées même si l’artiste avait refusé que l’on reproduise ses œuvres après sa mort. Gard donc aux imitations !


Anaïs COUTEAU 

Cet article est publié en collaboration avec :
 




Illustrations:

Ours blanc, épreuve en bronze, adjugé 155 000 euros, crédits : ArtCurial

Sanglier, épreuve en bronze, adjugé 87 400 euros, crédits : Christie’s

Tigresse jouant, épreuve en bronze, adjugé 607 500 euros, crédits : Christie’s

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