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De tous les grands sculpteurs de son époque, Charles Cordier (1827-1905) est certainement celui dont le style et l’art se démarquent le plus.

Cordier entre en 1846 à l’école des Beaux-Arts de Paris et dès 1847 intègre l’atelier de François Rude, l'un des grands maîtres de la sculpture du milieu du XIX^e siècle. Sa rencontre avec un ancien esclave soudanais devenu modèle est une révélation pour notre jeune sculpteur. En 15 jours il exécute son buste marquant un tournant déterminant pour son œuvre. Nous sommes alors en pleine période d’abolition de l’esclavage et des balbutiements de l’ethnographie.

Charles Cordier se donne pour mission de sculpter la diversité de l’être humain. Pour ce faire, il voyage en Afrique et au Maghreb afin de saisir au mieux et de la manière la plus réaliste possible les traits des différents peuples.

Ses bustes se distinguent par la précision de la sculpture sur lesquels les cheveux sont exécutés au ciseau. Il développe une technique nouvelle dans laquelle il mélange les matériaux, marbre, onyx, bronze, or et argent mais aussi émaux colorés et pierres précieuses. Ainsi, ses bustes se distinguent par leur polychromie ce qui permet de rendre au mieux le caractère de son sujet.

Sa clientèle est nombreuse et prestigieuse. On peut notamment citer la Reine Victoria, l’empereur Napoléon III, l’impératrice Eugénie. Il reçoit également des commandes officielles tant en France qu’à l’étranger. À  Paris par exemple, pour le Louvre  l’Opéra Garnier ou l’Hôtel de Ville.

Ses œuvres font aujourd’hui l’orgueil des collections privées et des musées.

Les sculptures de Charles Cordier, à la frontière de l’orientalisme et de l’ethnographie, continuent de séduire par leur vie et leur richesse.

Images : © Christie’s