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Le nom de René Jules Lalique (1860-1945) est associé au monde du luxe et de la mode tant à travers ses créations de bijoux que pour son art de maître verrier. Dans les années 20, il se lance dans la création et la production de mascottes automobiles dont la célèbre mascotte Cinq Chevaux.

Lalique veut mettre l’art dans la vie quotidienne et c’est tout naturellement qu’il se tourne vers l’invention révolutionnaire de ce début du XXe siècle, l’automobile.

En 1920, Lalique décide de remplacer les classiques bouchons de radiateurs automobiles par des œuvres de sa création en verre, les célèbres et rares mascottes.

En 1925, lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de Paris. André Citroën a loué la Tour Eiffel et la fait illuminer chaque soir du double chevron de la marque et du nom « Citroën ». Afin d‘équiper le capot de sa nouvelle voiture, la célèbre 5 chevaux, il commande à Lalique une mascotte en verre. Ainsi nait la cinquième mascotte de Lalique, "Cinq Chevaux" représentant cinq chevaux caracolant.

Au cours des sept années suivantes, Lalique crée un total de 27 mascottes, symbolisant l'énergie, la vitesse et le mouvement, la religion, l'individualité et la sensualité, exprimant chacune la grâce et les détails de formes humaines et animales.

Les mascottes étaient créées en verre de haute qualité avec une finition mat ou satiné clair. Elles sont généralement  signées "R. Lalique" suivie par "France".

Au regard de leur fragilité, peu de ces œuvres nous sont parvenues ce qui explique l’engouement des collectionneurs pour ces bouchons de radiateurs transformés en œuvres d ‘art.

Les mascottes sont aujourd'hui recherchées par les collectionneurs et leur prix s'envole, une mascotte cinq chevaux se vend entre 10 000 et 12 000 euros mais c'est certainement la mascotte Renard la plus recherchée avec seulement sept exemplaires connus.

Cédric Henon