Depuis une petite dizaine d’années, les arts décoratifs de la fin du XIXe siècle sortent de l’oubli. Les noms des grands fabricants de meubles et objets d’art sont redécouverts ainsi que leurs exceptionnelles créations marquées par l’influence des Expositions Universelles et le développement l’industrie appliquée à l’art.
La marqueterie sur fond d’ivoire brevetée par la Veuve Duvinage répond à l’ensemble de ces éléments et le prix de cette production particulière atteint des sommets.
La Veuve Duvinage
En 1799, Alphonse Giroux ouvre un magasin à Paris où il vend des tableaux, dessins, gravures, meubles et objets. A partir de 1833, ses fils sont à ses cotés et en 1838, Alphonse-Gustave Giroux succède à son père. Il développe à son tour l’activité en particulier la fabrication de meubles ce qui lui vaut une médaille d’argent lors de l’exposition des produits de l’industrie française en 1839.
En 1867, l’activité est reprise par Ferdinand Duvinage, Celui-ci conserve la signature « Alph. Giroux Paris » sur les œuvres qui sont produites et vendues dans son magasin.
En 1877, Ferdinand Duvinage décède et sa veuve lui succède donnant naissance à la « veuve Duvinage ».
La maison Giroux continua de prospérer sous sa direction jusqu'à sa vente en 1882.
La marqueterie sur ivoire
En 1877, la veuve Duvinage fait breveter un nouveau type de marqueterie sur fond d’ivoire cloisonné qui reprend le principe des émaux cloisonnés extrême orientaux. La marqueterie généralement de bois comporte un oiseau, coq faisan majoritairement, branché dans un décor de fleurs et feuillages. Il faut souligner le style japonisant de cette marqueterie.
Au regard de la date d’enregistrement du brevet, il apparaît certain que ce décor fut mise en place par Ferdinand avant son décès. Particulièrement original, il ne fut produit que durant une très courte période de 1877 à 1882.
Production
Des meubles et objets recouverts de cette marqueterie connue sous le nom de marqueterie de la veuve Duvinage furent exécutés.
Si les meubles sont assez rares, notons en particulier un cabinet aujourd’hui au musée d’Orsay et quelques tables, la production fut beaucoup plus importante pour les objets.
Parmi ces derniers mentionnons en particulier des miroirs de toilette en triptyques ouvrant par deux vantaux marquetés d’ivoire, des coupes creuses ou encore des jardinières, des coffrets et des pendules.
Longtemps ignorés des antiquaires, amateurs et musées, les objets d’art recouverts du décor de la veuve Duvinage volent de record en record dans les ventes aux enchères que ce soit à Drouot ou en province, à Londres qu’en pleine campagne.
Vous possédez un meuble ou un objet d’art signé de la maison Giroux et ou de la veuve Duvinage, que vous souhaitiez le vendre, l’expertiser ou simplement le faire estimer, n’hésitez pas à nous contacter confidentiellement et gratuitement.
Cédric Henon, expert en meubles anciens et objets d'art
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