De tous les grands sculpteurs de la seconde moitié du 19e siècle, Jean-Baptiste Carpeaux est probablement l’un des plus connu et son nom évoque dans l’esprit de beaucoup une sculpture en bronze, un marbre ou une terre cuite vue chez un commissaire-priseur, dans une galerie, à Drouot ou dans un musée.
Sa formation
Jean-Baptiste Carpeaux né en 1827 à Valenciennes dans une famille ouvrière particulièrement pauvre. Fils et petit fils de maçon, il entre très tôt comme apprenti chez un maitre plâtrier, sa formation requérant de savoir dessiner, il est inscrit à l’Académie de peinture, sculpture et architecture de Valenciennes. En 1838, il part à Paris et suit les cours de l’École gratuite de dessin, également appelée Petite école, jusqu’en 1843.
En 1844, il accède, grâce à son talent, à l’École National Supérieure des Beaux- Arts ou il est élève du sculpteur romantique François Rude. En 1850, Francisque Duret devient son maitre et Carpeaux participe au concours pour le Prix de Rome où il reçoit une mention honorable pour son Achille blessé au talon. En 1854, ses dons de sculpteurs sont enfin reconnus et il remporte le Prix de Rome avec un groupe sculpté Hector et son fils Astyanax.
Carpeaux en Italie
Le séjour romain de notre sculpteur est marqué par son admiration pour Michel-Ange et la Chapelle Sixtine. Carpeaux, contrairement à ses contemporains passe des journées dans les rues à croquer le petit peuple italien.
C’est de cette période que datent certaines de ses plus célèbres sculptures telles que Petit Boudeur, Palombella et l’enchanteur Pécheur napolitain à la coquille. Ses œuvres sont marquées par une grande liberté de traitement, il insuffle la vie à ses sculptures.
Comme tous les élèves de la villa Médicis, il doit a la fin de son séjour de cinq ans réalisé son chef d’œuvre. Il exécute un groupe représentant Ugolin et ses fils punis par la famine tiré de L’Enfer de Dante. Ce groupe est un hymne à Michel-Ange et il faut souligner la vigueur du dramatisme de cette sculpture. Accueillie avec enthousiasme en Italie, cette sculpture s’opposait aux préceptes néoclassiques alors en vigueur à Paris. Coulée en bronze par Victor Thiébaut, elle fut installée dans le jardin des Tuileries face à une copie en bronze du Laocoon.
Jean-Baptiste Carpeaux, « Ugolin et ses fils », plâtre patiné, Paris, Musée du Petit Palais
1863-1875, Paris
Le succès remporté par son Ugolin assoit la carrière de Carpeaux qui reçoit des commandes officielles et privées. Protégé par la Princesse Mathilde, il ne réalise par moins de 80 groupes, bustes et statues.
Parmi ses œuvres monumentales encore visibles aujourd’hui dans Paris, on peut citer Le Pavillon du Flore, l’Opéra Garnier ou les Quatre Parties du Monde pour la fontaine de l’Observatoire.
Il exécuta également de très nombreux sujets destinés à être coulés en bronze et qui connurent un très grand succès auprès du public. Souvenons-nous, c’est la grande période des bronzes ornementaux qui sont grandement diffusés grâce à des maisons comme Barbedienne ou Susse Frères.
Carpeaux marque un véritable renouveau de l’art de la sculpture en France. Il oublie la copie servile et prône l’immédiateté et la vie un peu à l’exemple des impressionnistes en peinture. Son œuvre annonce les grands sculpteurs des années 1900 en particulier Rodin.
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Illustration principale : D’après Jean-Baptiste Carpeaux, « Pécheur napolitain à la coquille », épreuve en bronze à patine brune, collection particulière.