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Actualités

Découvrir les ivoires dieppois


Rubrique Expertise et estimation, Collections

Pendant plus de 200 ans, la ville de Dieppe fut l’un des plus grands centres ivoiriers européens. Statuettes, jeux d’échec, maquettes de bateaux, tabatières, éventails faits de cette matière noble et aujourd’hui protégée, sortirent des ateliers dieppois. Ces oeuvres d’art, parfois d’une très grande qualité, font aujourd’hui la joie des collectionneurs de sculptures et d’objets de vertu.

Dieppe, ville d’ivoire

Dés le moyen-âge, c’est au port que sont livrées les premières défenses d’éléphants en provenance d’Afrique.

On sait que des artistes installés à Dieppe commencent à sculpter, cette matière dure, blanche et laiteuse, dès le XVIe siècle. Des œuvres sculptées de cette période, il ne reste malheureusement aujourd’hui aucun exemple...

C’est au cours du règne de Louis XIV (1643-1715) que la ville se spécialise et devient pour tous la ville de l’ivoire. La renommée des ivoiriers de Dieppe est de plus en plus importante, certains répondent même à des commandes des cours royales, comme David Lemarchand, ivoirier dieppois qui quitte la ville suite à la Révocation de l’Edit de Nantes. Spécialiste des portraits en médaillon et des bustes, l’artiste s’installe à Londres et réalise des œuvres de commande pour la cour royale d’Angleterre.

Au XVIIIe et XIXe, Dieppe connaît son âge d’or. De nombreux ateliers d’ivoiriers réalisent des statuettes, des objets d’art et de décoration. Ces œuvres parfois de qualité donnent à la ville ses belles heures. De passage à Dieppe, toutes les grandes personnalités passent commande.


Eventail en ivoire ajouré du 18e siècle. Travail attribué à Dieppe.© Evreux, musée de l'Ancien Evêché.

En 1864, un musée est inauguré avec pour objectif d’instruire les jeunes apprentis ivoiriers, et de faire découvrir le savoir faire de la ville aux premiers touristes venus visités les côtes de Haute Normandie.

A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, l’activité ralentit considérablement. Les artistes manquent souvent d’inspiration et copient les sculptures de la Haute Epoque.

Une grande variété de statuettes et d’objet d’art en ivoire

Les portraits en médaillons, les statuettes, figurines et bustes aux sujets religieux, mythologiques et profanes tiennent une place importante dans la production de Dieppe.
A partir de l’ivoire des défenses d’éléphant, de l’os ou du corozo, les ivoiriers dieppois réalisent également un grand nombre d’objets utilitaires et de décoration.

Pour réaliser leur sculpture, les ivoiriers dieppois s’inspirèrent des modèles de sculptures et de peintures des grands maîtres, interprétant parfois leurs gravures. De petites dimensions, les statuettes et figurines d‘ivoire mesurent généralement entre 5 et 20 cm.

Les sculptures aux sujets religieux tels que les crucifix, vierges et Saint-Sébastien sont réalisés par les ivoiriers dès la fin du XVIIe. Ce n’est cependant qu’avec les dieux de la mythologie gréco-romaine qu’ils deviennent célèbres ! Vénus Jupiter, Bacchus, Mercure ou Diane sont au zénith et se tiennent fièrement sur leurs piédestaux.


Groupe en ivoire représentant Vénus et Cupidon. Son socle concave est caractéristique des ivoires dieppois.© Christie's.

C’est à la fin du XVIIIe et au début du XIXe que certains sujets devinrent les exclusivités de Dieppe. C’est notamment le cas des fameux polletais, pêcheurs à pieds, habitants du quartier Pollet de la ville, celui des figurines représentants des paysans normands du pays de Caux ou encore celui des mendiants inspirés par les gravures de Jacques Callot.

Au cours de la première moitié du XIXe, les personnages emblématiques de l’histoire de France sont à la mode. La figure de Jeanne d’Arc succède à celle de Vénus, et celle de Napoléon Ier à Jupiter.

Du coté des objets d’art et de décoration, le règne de Louis XIV est marqué par la production de râpes à tabac. De la même époque datent des cadrans solaires devenus très rares sur le marché de l’occasion.


Jeune pêcheur polletais. Son corps en deux parties forme étui.© Dieppe, Château-Musée.

Au XVIIIe siècle, le perfectionnement de la technique de l’ajourage permet de créer de nombreux objets intimes destinés à la femme. Les boutiques des ivoiriers se remplissent de navettes, petites boites, étuis à billet ou éventails. L’homme élégant n’est pas pour autant lésé. Il peut se fournir en tabatières, flacons ou pièces servants à jouer aux échecs.

Le produit phare de la première moitié du XIXe est le bateau d’ivoire. Objets décoratifs réalisés avec le plus grand soin, certaines maquettes de bateau peuvent atteindre 60 cm de haut. La duchesse de Berry passera commande.


Maquette de bateau à la coque développée. Premier quart du 19e siècle.© Dieppe, Château-Musée.

Une affaire de famille

Des familles ou plutôt des dynasties d’ivoiriers, ont marqué de leurs ciseaux le siècle des Lumières. Ils se nomment Cruppevolle ou Belleteste. Jean-Antoine dit Antoine Belleteste, l’un des plus importants ivoiriers dieppois de la fin du XVIIIe, se rend célèbre dans la production de séries de statuettes sur le thème des Quatre Saisons.
Au XIXe, ce sont les Bignard, les Blard, les Graillon, ou Les Souillard qui donnent à la ville ses heures de gloire.
Aujourd’hui il existe encore deux ateliers d’ivoirier à Dieppe. Véritables héritiers d’une illustre tradition, leur savoir-faire n’est plus à démontrer.

Un marché en hausse

Sur le marché des collectionneurs, les ivoires dieppois des XVIIe et XVIIIe sont devenus rares. Une série de quatre statuettes sur le thème des Quatre Saisons et datant du XVIIIe, s’est vendue plus de 15 000 € en 2009. Pour le XIXe les prix sont très variés. La qualité aussi... Les cotes sont dans tous les cas en progression constante.


Laurent Hache, expert en meubles et objets d'art des 17e, 18e et 19e siècles



Les experts conseil en oeuvres d'art du cabinet d'expertise Authenticité sont à votre disposition pour l' Estimation en ligne et l' Expertise de vos meubles, tableaux et objets d'art anciens. Ils inteviennent en ventes aux enchères à vos cotés : Courtage.