La manufacture de Boch Frères Kéramis (Belgique, province de Hainaut, La Louvière) est désormais bien connue grâce au travail du très dynamique Charles Catteau. Celui de la sculptrice Catherine Barjansky l'est beaucoup moins même si sa carrière est internationale : Rome, Berlin, New-York, Vienne, Paris, Bruxelles ...
Catherine est originaire d'Odessa, une ville ukrainienne située dans l'empire soviétique. A l'âge de vingt ans, elle étudie la sculpture à Monaco où elle rencontre son mari, Alexandre Barjansky, le célèbre violoniste dont le nom est désormais indissociable d'un Stradivarius ! Grâce au métier de son mari, elle voyage beaucoup.
Témoins de ses échanges avec le milieu intellectuel de l'époque, ses portraits de personnalités dominent son œuvre : un buste d'Einstein, conservé à l'institut Solvay à Bruxelles ; un buste de Freud ; ou encore de Colette, auteure qui préfaça sa première exposition bruxelloise. Elle réalisa un buste de la reine Elisabeth de Belgique dont elle est proche. Catherine Barjansky aimait réaliser des « miniatures » et c'est dans une valise qu'elle amena pour la première fois à Bruxelles septante de ses œuvres pour les y exposer.
Cet art de la sculpture -sa passion- elle l'exerça sa vie durant. Elle l'enseigne à Rome où elle fonde une école en 1918, mais aussi à Bruxelles dans les années 1920-30' et à New-York après 1939.
Le début des contacts avec Charles Catteau et l'entreprise Boch (BFK), localisée à une septantaine de kilomètres à peine de la capitale, se situe vers 1935. Le Hainaut houiller renfermait alors un foyer de créativité et une importante concentration de compétences dans les domaines des arts du feu. La céramique Art Déco belge vivait ses heures de gloire.
Ses figurines sont éditées en faïence fine, monochromes et polychromes : Dame faisant la révérence, Camille et Armand, Femme assise et son chien, Jeune femme à genoux, Paysanne russe, Jeune femme assise, Femme au bouquet, Danseuse faisant le grand écart, Christ en croix. La littérature répertorie neuf modèles.
Riche d'une aura internationale, Catherine voit enfin ses œuvres en faïence sortir de l'ombre grâce à la patience de collectionneurs avisés. Régulièrement, nous les retrouvons sur le marché de l'art comme à Drouot en octobre 2008 ou dans des boutiques spécialisées. Mais elles souffrent bien injustement de leur manque de notoriété.
La collaboration éphémère de Charles Catteau et de Catherine Barjansky mérite donc bien ces quelques lignes !
Faire estimer gratuitement, expertiser ou vendre ? : Les experts conseil en oeuvres d'art d'Authenticité sont à votre disposition pour l'estimation gratuite et l'expertise de vos meubles et sièges anciens et modernes, vos luminaires et objets d’art, vos tableaux anciens et vos peintures modernes et contemporaines à Paris, Bordeaux, Lille, Nantes, Lyon, Toulouse, Aix-en-Provence, Orléans, Rouen, Saint-Cloud, et vous accompagnent dans la vente de vos tableaux anciens et modernes ainsi que de vos meubles : vente. .
Crédits photographiques : n°1 et 3 "Coll. Outelet S ", n°2 "courtesy of Massol".