Les mois de novembre et de décembre sont traditionnellement marqués par une forte activité dans le monde des ventes aux enchères. Nous vous proposons de découvrir les dernières tendances du marché au regard des résultats de lots dont nous avons eu le plaisir d'organiser la vente dernièrement ou d’expertiser.
Tableaux anciens
Samedi 11 décembre, la SVV Art Valorem en collaboration avec notre cabinet d’expertises vendait pour la somme de 13 000 euros cette huile sur toile représentant une procession papale attribuée à Cornelis de Wael (1592-1667). Ce tableau ancien de grande dimension était estimé 6 à 8000 euros. Cornelis de Wael est un peintre flamand qui a travaillé à Gênes et Rome.
Tableaux modernes
Dans la même vente, L’Arc de triomphe, une lithographie en couleurs de Bernard Buffet datée 1962 était adjugée 900 euros contre une estimation de 350 à 500 euros. Cette épreuve en parfait état de conservation était en outre signée en bas à gauche et numérotée.
Meubles anciens
Le 18 novembre dernier, une commode de forme rectangulaire à léger ressaut central en placage de bois de rose formant aile de papillon entouré de filets de bois clair dans des encadrements d’amarante, ouvrant par trois tiroirs en ceinture et deux grands tiroirs sans traverse apparente et estampillée Nicolas Petit (ébéniste reçu maitre le 21 janvier 1761) était vendue 5800 euros sur une estimation de 3 à 5000 euros. On soulignera que ce type de commode d’époque Louis XVI demeure un classique des ventes aux enchères et que sa cote est stable.
Sièges anciens
Dans la vente du 11 décembre, intéressons nous à une suite de quatre fauteuils à dossier plats à châssis en bois mouluré, sculpté et redoré présentant un décor d’entrelacs. Ces sièges italiens datant de la fin du XVIIIe siècle furent adjugés 12000 euros sur une estimation de 4 à 5000 euros.
Notons que ce type de sièges reste particulièrement recherché de part leur rareté et leur élégance.
Sièges modernes
Pour finir, dans la vacation du 11 décembre, une série de cinq tabourets de bar créée la surprise. En laiton doré et datant des années 50, ils étaient adjugés 2800 euros soit plus de 10 fois l'estimation basse. Il est certain que le marché du meuble des années 50 est aujourd'hui porteur et qu'il puisse encore nous surprendre.
Ces quelques résultats nous montrent que pour les pièces « saines », les acheteurs sont présents et que les prix restent soutenus. Soulignons en outre que contrairement à ce que pensent de nombreuses personnes l’objet et le meuble anciens sont des valeurs sûres auxquelles il faut s’intéresser.
Un siège ancien peut paraitre cher à l’achat surtout si on l’on compare à une pièce d’un magasin de meubles en kit scandinave mais à la différence de ce dernier votre siège ne perdra pas de valeur au contraire.
Cédric Henon, expert en mobilier et objets d’art anciens
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