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Actualités

Lorsque Street Art rime avec résistance


Rubrique Art moderne, contemporain et design, Expertise et estimation

Alors que l’actualité et le marché portent le Street Art sur une vague ascensionnelle aussi bien à Paris, Londres qu’à New York, il est un territoire balbutiant où l’art urbain n’a tout simplement pas droit de cité : Singapour.

Tout artiste surpris en pleine réalisation d’une fresque sur les murs de la cité a la certitude de décrocher un billet pour un séjour en prison, sans recours quelconque. Pour mémoire, un artiste suisse, qui a relevé le défi de peindre sur un train il y a un an de cela, a été condamné à une peine de prison sans intervention possible des autorités helvétiques. La punition est disproportionnée, mais il faut rappeler que Singapour est une dictature et que la vie de chacun est sous contrôle.

Galerie Wallworks

Un véritablement engagement artistique

Dans ce contexte, l’exposition « Off the Wall » qui vient de fermer ses portes le 26 novembre dernier à Singapour prend une dimension toute particulière. Au-delà de la rencontre proposée entre 9 artistes venant de France (dont un Américain, Sonic) et de 8 artistes singapouriens, il s’agit de donner une tribune à cet art qui est contraint à l’expression sur toile. La créativité n’en est pas pour autant bridée et les œuvres explosent d’une originalité nourrie par un héritage culturel fort – malgré une mondialisation déferlante et un modèle occidental référent dans le développement de la ville. Les motifs ancestraux (la carpe remontant le fleuve se transforme en dragon lorsqu’elle franchit la porte du dragon, le Bouddha) se mêlent à des figures de la culture populaire et contemporaine (les mangas entre autres), très souvent avec humour (Fourmiz, ASNO, Clog Deux, Jaba , Mimer, Myow, portée, Slacsatu et TR853-1). Les artistes français (Alex, CEET, Colorz, Fenx, Gilbert, Kongo, Lazoo, Sonic et Tilt) ont pu réaliser le soir du vernissage une fresque (sur une toile!) avec leurs confrères singapouriens, scellant une rencontre entre une génération consacrée et des jeunes porteurs des espoirs d’un changement des règles. Non pas qu’il soit vanté de taguer les murs, mais qu’un territoire d’expression soit envisageable sans qu’un couperet injuste ne tombe.

 Vente art contemporain - Contemporary art auction

Façade de la boutique Hermès. Crédit photographique : Dominic Khoo.

Lorsque le luxe s’en mêle

L’initiative de Claire Piton et de Claude Kunetz (de la galerie parisienne Wallworks) – les porteurs du projet – relève donc de l’engagement artistique, initiative complétée et renforcée sur place par Hermès. Cette marque de luxe – qui a donné carte blanche à Kongo pour créer un Carré en rupture avec son image traditionnelle – a obtenu l’autorisation de « taguer » la façade de sa future boutique sur Scotts Square, l’équivalent des Champs-Élysées parisiens. L’audace n’est que relative puisque la façade retrouvera les couleurs de la marque dès le 9 décembre prochain, lors de l’inauguration officielle de la boutique. Peut-être peut-on y lire cependant les signes d’une réelle ouverture à venir.

Prix street art - street art price

Vue de l'exposition "Off the Wall" le soir du vernissage à l'Artspace @ Helustrans


Un marché émergeant sur lequel parier

La conséquence de l’avancée difficile de cet art émergeant est que les prix sont particulièrement bas. En moyenne à moins de 1 000 euros, ils dépassent à peine les 3 000 euros là où les graffeurs français évoluent entre 5 000 et 10 000 euros. La qualité est indéniable et tous les paramètres sont réunis pour que ces artistes accèdent à une reconnaissance rapide et pour que leur cote monte. Les collectionneurs locaux, qui commencent sérieusement à s’y intéresser, pourraient participer de cette progression attendue. Il ne faut en effet pas perdre de vue le pouvoir d’achat très élevé à Singapour : sur 5 millions d’habitants, 20% disposent de plus d’1 million de dollars singapouriens sur leur compte. Un tiers des richesses provient de la finance, un tiers de la pétrochimie et le dernier tiers du transport maritime. De plus, un port franc a été créé il y a à peine 2 ans, concurrençant celui de Genève et stockant ou voyant transiter des chefs-d’œuvre inouïs. Singapour avance très vite, il est peut-être bienvenu de suivre ces artistes que Claude Kunetz présentera en partie à Paris à la galerie Wallworks pour un chapitre “Off the wall Paris”, du 13 janvier au 25 février.

 

À noter que la première version a été présentée dans le cadre du festival Voilah!, fenêtre sur la culture française à Singapour et dans lequel des chefs-d’œuvre du musée d’Orsay sont exposés au National Museum jusqu’au 7 février.



Stéphanie Pioda
Historienne de l'art et journaliste, co-fondatrice du IAD (International Art Diary)


 

Pour en savoir plus :

- Wallworks, 4 rue Martel, 75 010 Paris, www.galerie-wallworks.com

- “Off the wall Paris”, du 13 janvier au 25 février.

Pour découvrir l’exposition de Singapour : http://www.facebook.com/pages/Off-the-Wall-Singapore-graffiti-jam/115024138609020 et un catalogue co-édité par Fortine Cookie Projects & la Galerie Wallworks.

Crédits photographiques : illustrations 1,2,3 : Dominic Khoo. Légende illustration principale : Kongo recouvrant la façade de Hermès de ses graffitis.